Mercantour – La Vallée des Merveilles

Départ pour les sublimes paysages du Mercantour en passant par la Vallée des Merveilles.

 

LE TREK EN BREF

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Massif situé à l’extrême sud-est de la France, le Mercantour regorge de trésors pour les amateurs de grande randonnée. Pour ma première incursion dans ces montagnes, je démarre par un incontournable : le tour de la Vallée des Merveilles. Un trek que j’ai réalisé sur trois jours mais qui à posteriori me semble plus pertinent de faire sans se presser sur 4 jours et ceci afin d’admirer pleinement les paysages magnifiques de la Vallée des Merveilles. J’ai donc scindé la première journée (7h45 – 16h30) en deux petites journées propices à la détente.

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JOUR 1

COL DE TURINI – REFUGE DE LA VALLÉE DES MERVEILLES

Arrivé la veille au col de Turini, je bivouaque pour pouvoir partir tôt (7h45) et profiter du beau temps annoncé. Depuis le col, je suis quelques mètres la route D68 et retrouve le sentier au niveau de l’épingle. Le chemin passe dans la forêt et monte très progressivement, idéal donc pour se mettre en jambe. J’atteins 30 minutes plus tard la petite station de Camp d’Argent et poursuis maintenant sur le GR 52 en direction de la Pointe des Trois Communes (petit bastion) via un petit morceau de route qui s’arrête au parking de l’Authion (panneau qui indique la Vallée des Merveilles à 5h15) puis un sentier sur les crêtes. Au niveau de la Pointe, j’oblique sur la gauche toujours sur le GR sur un sentier très roulant qui m’emmène à la Baisse de Saint Véran (Bunker) puis au col de Raus (9h40).  

Le dénivelé se fait maintenant plus intense jusqu’au Pas du Diable (2430 mètres) mais le paysage qui se découvre est tout simplement magnifique. Une succession de lacs (lacs du Diable, lac de la Muta, lac du Trem, lac de la Fourca) et de rivières accompagne ma descente jusqu’au refuge des Merveilles (12h30) qui borde le lac Long Supérieur. On pourra profiter de l’après-midi pour se balader le long de la Vallée des Merveilles et tenter de voir les nombreuses gravures rupestres.

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JOUR 2

REFUGE DE LA VALLÉE DES MERVEILLES – REFUGE DE NICE

Après avoir goutté au cadre magnifique de la vallée des Merveilles, je poursuis toujours sur le GR 52 en suivant le lit de la rivière jusqu’à la Baisse de Valmasque (2552 mètres) dont le point de vue permet de voir les plus hauts sommets du Mercantour. Après la descente, on pourra tenter une incursion jusqu’aux lac Noir et lac Vert qui prolongent le lac de Basto. Dans le cas contraire, on pourra poursuivre l’ascension jusqu’à la Baisse de Basto (2692 mètres), point culminant de ce trek.

Arrivé au col on découvre un cirque minéral assez impressionnant qui n’est pas sans rappeler les paysages du GR 20. Une courte portion de la descente est un peu délicate (20 mètres environ) mais la suite ne comporte pas de difficultés. Tout au long de la descente jusqu’au refuge de Nice, j’aurais la bonne surprise de pouvoir admirer une multitude de chamois qui s’ébattent tranquillement sans trop se soucier de la présence humaine. Le refuge de Nice se découvre enfin et il maintenant temps de profiter d’une belle pause avant de monter la tente à 18 heures. Comptez 5/6 heures maximum pour cette étape.

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JOUR 3

REFUGE DE NICE – PONT DE FRÊNE 

Après une bonne nuit sous la tente, je démarre à 7h45 en suivant le GR qui longe le lac de la Fous puis j’oblique sur la droite pour monter en direction du pas du Mont Colomb, unique difficulté de la journée. Le sentier monte rapidement puis disparaît au profit d’un pierrier. Toujours bien marqué, le GR reste facile à suivre. Sur la fin, le sentier réapparaît pour m’emmener sans problèmes jusqu’au pas du Mont Colomb (2548 mètres) à 9h. La descente ne présente pas de difficultés et je file bon train en suivant le sentier qui me fait redescendre progressivement tout en quittant ce décor minéral pour des paysages plus arborés.

Un peu avant le refuge de la Madone de Fenestre, je bifurque au niveau de la balise 367 (10h) en direction de la Baisse des Cinq Lacs. Le chemin prend alors de l’altitude pour m’emmener jusqu’au col (11h) et découvrir ce petit endroit magnifique qui se prête à une longue pause. Je repars à 12h30 en suivant la ligne de pente afin d’atteindre un petit sentier qui rejoint l’itinéraire d’accès à la Baisse de Prals (2339 mètres). De cet endroit, la vue est panoramique et permet d’apprécier la beauté des paysages du massif.

Je me lance ensuite dans une longue descente en suivant le PR (marquage jaune) en direction du hameau de Saint Grat. Je m’y arrête un moment pour boire un verre et me remets en route en suivant un petit sentier sauvage (marquage jaune) qui démarre au pont des Sagnes (balise 276) et qui me fera déboucher sur le pont de Frêne (balise 266), endroit que je choisis pour établir mon bivouac (16h30).   

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JOUR 4

PONT DE FRÊNE – COL DE TURINI 

Après une nuit orageuse, je me mets en route (8h) en suivant un petit moment la route M171 avant de prendre un sentier sur la droite à hauteur de la balise 265. Ce dernier m’emmène doucement jusqu’au centre du charmant village de Belvédère (8h30) où je prends quelques minutes pour boire un café sur la place de l’église. Je repars ensuite en empruntant le GR 52A en direction de La Bollène-Vésubie. Le sentier descend pour atteindre le pont du Véséou (9h30) avant de remonter sur l’autre versant après une petite portion de route, via un sentier dont le point culminant se situe au niveau d’un ancien bunker. Vient alors une longue descente partiellement bitumée jusqu’au vallon de Planchette (10h30).

Il me faut maintenant remonter à La Bollène-Vésubie via un sentier qui monte rapidement jusqu’au village (11h). Je prends quelques minutes pour visiter et manger un morceau avant de repartir sur le GR 52A qui descend dans le vallon avant de remonter très rapidement dans la forêt. Me voila lancé dans la dernière difficulté de la journée : une longue ascension de plus de 1000 mètres de dénivelé positif jusqu’au col de Turini. Une fois la piste forestière de Tardei atteinte, il me suffit de marcher tranquillement jusqu’au col que j’atteins en milieu d’après-midi. La boucle est maintenant bouclée !

 

 

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INFOS PRATIQUES

Pour se rendre au point de départ, le plus simple reste la voiture car la zone est assez peu desservie en transports en commun. On tentera alors de compenser notre émission carbone à notre retour 🙂 

Le trek présenté peut se faire sur 3 ou 4 jours en doublant la première étape du col de Turini au refuge de Nice. Il est possible de ne pas réaliser ce trek en autonomie en dormant au refuge des Merveilles, au refuge de Nice ou en auberge à Belvédère. Les refuges sont nombreux dans la zone, vous n’aurez donc aucun mal à y trouver votre bonheur. 

La randonnée dans le Parc National du Mercantour est réglementée (bivouac toléré dans des zones définies, bâtons interdits dans la Vallée des Merveilles…). Vous pouvez retrouvez l’intégralité de la réglementation sur le site du parc.  

Les temps sont donnés à titre indicatif et correspondent à des temps pour un très bon marcheur. Pensez à bien regarder les distances et le dénivelé avant de vous lancer dans ce trek.  

N’oubliez pas que vous évoluez dans un environnement sensible et protégé : ne faites pas de feux, ne dérangez pas les animaux, ne cueillez pas de fleurs et repartez avec vos déchets et éventuellement ceux des autres. 

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Textes et photos (c) Benoit Malot