Je bivouaque, nous bivouaquons
7 conseils pour bien planter sa tente đ
LE BIVOUAC C’EST QUOI ?
Ce que l’on appelle communĂ©ment un bivouac c’est un campement rudimentaire qui permet de passer la nuit en pleine nature. Trois grandes caractĂ©ristiques distinguent le bivouac du camping :Â
– une nuit maximum au mĂȘme endroit,
– on monte sa tente Ă partir de 19h et on la dĂ©monte avant 9h le matin,Â
– la tente ne doit pas permettre de se tenir debout Ă l’intĂ©rieur.
Le cadre juridique du bivouac est flou en raison du nombre important de dĂ©crets ou arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux prĂ©voyant des dispositions particuliĂšres en fonction des zones d’application. Il est par ailleurs souvent associĂ© au camping Ă tort.
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POURÂ RĂUSSIR SON BIVOUAC, VOICI QUELQUES CONSEILS !
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#1. ON SE RENSEIGNE SUR LAÂ LĂGISLATION
C’est toujours frustrant de prendre une amende parce que l’on a plantĂ© sa tente au mauvais endroit. La parade la plus efficace pour éviter ce dĂ©sagrĂ©ment est de bien se renseigner sur la lĂ©gislation en place dans la zone de bivouac envisagĂ©e.
Pour cela rien de mieux que de consulter en amont le site Legifrance qui fait Ă©tat de la lĂ©gislation en place. On peut par exemple y trouver le dĂ©cret sur le parc national des Calanques qui prĂ©cise que le bivouac est formellement interdit. Si ce site ne suffit pas on peut aussi contacter le responsable du parc national ou de la zone concernĂ©e. On peut avoir des bonnes surprises comme dans le massif de NĂ©ouvielle oĂč le bivouac est tolĂ©rĂ© de 19h Ă 9h ou bien dans le parc national du LubĂ©ron oĂč le bivouac est tolĂ©rĂ© en dehors de la pĂ©riode estivale.Â
Dans tous les cas, renseignez-vous en amont de votre trek pour envisager des solutions alternatives comme des refuges.Â
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#2. ON TROUVE UN ENDROIT PROPICE AU BIVOUAC
Lors de la prĂ©paration de l’itinĂ©raire (voir l’article PrĂ©parer son itinĂ©raire), il est important d’identifier des zones qui se prĂȘtent Ă un bon bivouac.
Voici les quatre points indispensables à prendre en compte pour vous décider :
- Une zone plane (toujours désagréable de dormir en pente).
- Une zone isolĂ©e des habitations, ce qui Ă©vite d’Ă©ventuels problĂšmes si vous planter votre tente sur une propriĂ©tĂ© privĂ©e sans le savoir.
- Une zone partiellement dĂ©gagĂ©e qui permet d’avoir votre tente exposĂ©e au soleil le matin (cela permet de faire rapidement disparaĂźtre l’humiditĂ© de la nuit et de faire sĂ©cher la tente avant de la replier). On peut orienter sa tente de maniĂšre Ă ce que le soleil vienne la rĂ©chauffer dĂšs les premiers rayons (le soleil se lĂšve Ă l’Est).
- Un accĂšs Ă l’eau (fontaine, abreuvoir, riviĂšre…) pour se laver, faire sa vaisselle et Ă©ventuellement faire le plein d’eau (si la source semble potable).
On évitera de mettre sa tente :
- Dans une propriété privée,
- Un champs clÎturé,
- Sous des arbres ùgés pour les chutes de branches en cas de vent,
- A cĂŽtĂ© d’un arbre isolĂ©,
- Sur un chemin, sentier ou piste forestiĂšre,
- En bord de riviÚre. Un orage qui éclate à plusieurs dizaines de kilomÚtres du bivouac peut venir gonfler rapidement le lit de la riviÚre à cÎté de laquelle vous dormez,
- Sur les crĂȘtes en montagne en raison des risques d’orages.
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#3. ON FAIT DU FEU AVEC PARCIMONIE
De façon gĂ©nĂ©rale, il est prĂ©fĂ©rable de proscrire l’usage de feu. D’une part, parce qu’il prĂ©sente un risque Ă©levĂ© de dĂ©clencher un incendie, d’autre part, parce qu’en montagne la vĂ©gĂ©tation au sol est trĂšs fragile et mettra plusieurs annĂ©es Ă se reconstituer suite Ă un feu.
En cas de nĂ©cessitĂ© (comme dans une situation de froid), voici quelques conseils pour en limiter l’impact sur la nature :
- Bien délimiter la zone du feu avec des pierres,
- Avoir de l’eau Ă proximitĂ©,
- Ne ramasser et utiliser que des branches mortes et au sol, ces derniĂšres brĂ»lent d’ailleurs bien mieux,
- N’utilisez en aucun cas de l’essence ou de l’alcool pour allumer,
- Au moment du dĂ©part, bien s’assurer que le feu est Ă©teint et que les braises sont bien Ă©teintes,
- Recouvrir le feu Ă©teint avec des pierres pour limiter l’envol des cendres.
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#4. ON RESPECTE LA NATUREÂ
La rĂšgle d’or du bivouaqueur ! On Ă©vite par exemple de dĂ©fricher une zone oĂč la vĂ©gĂ©tation est prĂ©sente pour poser sa tente ou encore de couper des branches pour faire un feu. On pourra utiliser l’eau de la riviĂšre pour les plus motivĂ©s mais on Ă©vite de se laver directement dedans avec du savon (naturel et biodĂ©gradable bien sĂ»r).Â
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#5. ON FAIT ATTENTION AUX ANIMAUXÂ
Attention Ă bien protĂ©ger sa nourriture la nuit des sangliers ou autres animaux nocturnes. Pensez Ă Â bien fermer sa tente quand on est Ă l’extĂ©rieur pour ne pas attirer les insectes.
De mĂȘme pour les sacs qui sont souvent stockĂ©s sous l’abside, bien les fermer pour ne pas se retrouver avec une fourmiliĂšre dedans au moment de repartir…
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#6. ONÂ EFFACE TOUTE TRACE DE SA VENUE
Un bon bivouac est un bivouac dont on ne pourra pas dĂ©tecter la trace. Si quand vous partez votre spot de bivouac est comme Ă l’arrivĂ©e voire mieux c’est que votre bivouac est rĂ©ussi.
Pour cela on part avec ses dĂ©tritus et on enterre ses besoins. Si des dĂ©tritus sont prĂ©sents on les ramasse en pensant aux prochains aventuriers qui passeront Ă cet endroit đÂ
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#7. ON EST DISCRETS
RĂšgle qui va de paire avec la prĂ©cĂ©dente et qui reste un bon moyen d’observer la faune !
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BON BIVOUAC !
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Textes et photos (c) Benoit Malot
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