Le massif du Luberon et le Mourre Nègre

3 jours sur les crêtes du massif du Luberon, d’Apt à Céreste.

 

LE TREK EN BREF

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On démarre l’année direction le sud et les paysages colorés du massif du Luberon. On appréciera pour ce trek en autonomie, le charme des petits villages isolés, les parfums abondants des fleurs et des arbres en ce début de saison, et les paysages de cartes postales. Un trek accessible sans passages techniques qui laisse le temps à la contemplation et à la flânerie.  

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JOUR 1

APT – LES FAYARDS

Arrivés à Apt en tout début de matinée, nous démarrons (10h30) du parking près du quai général Leclerc vers l’embranchement du chemin de randonnée rue des bassins, direction sud vers Sivergues. Le chemin que nous empruntons se situe géographiquement entre le GR9 et le GR92 qui passent tous deux par Apt. Après avoir fait une petite portion de route, nous continuons sur un chemin en pierre très agréable qui monte progressivement au milieu des fleurs sauvages et des champs de lavande, avant de rejoindre le GR de pays du tour de Claparèdes. En poursuivant sur le GR toujours direction sud, nous croisons la D232 et poursuivons sur un sentier qui à l’avantage de nous abriter un peu du soleil qui brûle déjà la peau à cette époque de l’année. Au niveau de Salen nous redescendons dans le vallon pour y trouver le lit asséché de la rivière de l’Aigue Brun (13h00). Les petites clairières donnent à cet endroit un charme unique et invitent à une petite pause. Après avoir remonté un petit peu le sentier pavé, nous nous arrêtons pour apprécier le calme et une bonne pause déjeuner (13h20).

Nous reprenons ensuite le chemin et montons doucement vers Sivergues, village typique du Luberon où quelques maisons de pierre donnent un caractère unique à ce village. A ne pas manquer, la mairie et sa petite fontaine où de l’eau potable est disponible !

Nous continuons sur le GR911 et empruntons la route goudronnée jusqu’à la ferme auberge Le Castelas, ancienne bergerie qui peut être envisagée comme hébergement pour la nuit. De retour sur un sentier pour une portion plus intense, nous atteignons les premières crêtes du Luberon au niveau du Lou Pas deis Ensarris (16h30). Sans prendre le GR qui nous ferait redescendre dans le vallon, nous poursuivons direction nord-nord-est sur le chemin forestier à la recherche d’un point de bivouac. Nous nous stoppons à 17h30 pour installer le campement sur la crête vers Les Fayards d’où nous pouvons apprécier une vue à 360° sur la région, seuls au milieu des bosquets et des sangliers !

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JOUR 2

LES FAYARDS – BOUFAOU

La nuit aura été fraîche (8°) mais le soleil ne tarde pas à réchauffer la tente ! Le petit-déjeuner avalé, nous partons tranquillement (9h45) pour rejoindre le GR92 au niveau de l’Amourralhadou (10h30) avant de bifurquer au niveau de Jas Bremond sur un petit sentier forestier qui nous mène directement au Mourre Nègre (1125 mètres), point culminant de ce trek. En ce jour férié, le chemin vers le sommet est fréquenté par les randonneurs à la journée.

Après une petite pause (11h30), nous nous éloignons un peu des groupes de randonneurs et poursuivons sur les crêtes en suivant le GR9-GR97 qui nous offre une superbe vue sur le Luberon. Le paysage est grandiose et le chemin très agréable en cette journée de grand soleil. 

Nous gardons pour objectif de nous arrêter pour la pause déjeuner à l’abris non gardé du Gros Collet qui est au bord du GR (un peu en contrebas). Nous l’atteignons à 13h30 et profitons de ce petit abris avec ses quelques chaises pour nous restaurer et profiter de l’ambiance champêtre qu’offre la petite prairie environnante. On aurait pu y passer la nuit mais il reste un peu de route avant notre prochain point de bivouac. Nous rejoignons donc le GR et passons le Coteau de la Combe, le Pas de Marseille (16h00) et poursuivons encore un moment avant de le quitter pour prendre le PR vers le Plan des Agasses. Nous trouverons un superbe spot de bivouac vers Boufaou avant le vallon des Roumis.

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JOUR 3

BOUFAOU – CERESTE

La nuit a été un peu moins fraîche (12°) et c’est avec le soleil que nous partons (10h00) pour rejoindre le PR qui nous fait rapidement entrer dans la belle forêt de pins du Plan des Agasses. A peine debout, c’est toujours agréable d’humer les parfums des sapins et des fleurs sauvages !

Peu de temps après, nous bifurquons à droite toujours sur le PR direction ouest. Aux vues des signes effacés sur les arbres, le sentier était très probablement un GR. Le chemin descend dans le vallon des Roumis et devient un peu plus sauvage, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Cette petite portion terminée, nous rejoignons le GR9-GR97 au niveau des Roumis (10h50). Droite toute, direction les Mines et Vitrolles en Luberon (11h00). Peu avant de rejoindre la route goudronnée (D33) pour Vitrolles, la maison de la famille Kleimann dispose d’une fontaine à eau pour les randonneurs. Une aubaine dans cette région où la chaleur est l’ennemi du sportif !

Nous visitons Vitrolles (11h20) un très beau village typique du Luberon, où l’on déplore cependant l’absence d’un bar pour y faire une pause. Pour ceux qui souhaitent prolonger un peu plus la visite du village, une halte au gîte d’étape du Vieux Presbytère est possible. À noter qu’une fontaine à eau est à disposition à la place de la fontaine (fallait y penser !). Après la visite nous faisons demi-tour et reprenons une portion de la D33 en suivant toujours le GR97 direction nord-nord-est. Après avoir passé les Ferailles, nous poursuivons sur un chemin forestier qui démarre au niveau du Pied du Bois (12h00).

Nous cheminons quelques temps et quittons temporairement le chemin forestier pour nous arrêter déjeuner au plan d’eau du Vallon de Jacquas. Trouver un étang à cet endroit semble inespéré mais nous ne boudons pas notre plaisir et, accompagnés des grenouilles, nous profitons de ce très beau spot pour recharger les batteries (12h40). Après la pause nous reprenons le GR et la route forestière pour un petit moment avant de la quitter pour un sentier beaucoup plus sauvage qui nous fera monter jusqu’à la Luzerne (15h00).

En suivant le GR qui chemine sur le sentier forestier, nous descendons dans le vallon pour ensuite remonter vers Montjustin (16h30). Une brève visite nous emmène jusqu’aux anciennes fortifications, à l’église, à la place de la mairie et au cimetière. Il faut prendre un petit chemin pour y accéder, mais cela vaut le détour car vous y trouverez  les tombes d’Henri Cartier Bresson et de sa femme. Pour les assoiffés, une petite fontaine se trouve près des fortifications en montant dans le village vers la place de la maire.

Nous partons ensuite sur le GR des crêtes vers La Roque que nous atteindrons a 17h40 avant de partir en direction de la ferme équestre de La Florentine que nous recommandons pour l’ambiance, l’accueil et la bière maison ! Il est possible de rejoindre Céreste directement depuis Montjustin, comptez une bonne heure. Un bon repas, une bonne nuit et nous repartons pour Céreste pour prendre le bus.

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INFOS PRATIQUES

Pour se rendre à Apt il existe des lignes de bus régulières depuis Avignon par le réseau LER. Une fois la boucle terminée à Céreste, le bus LER de la ligne 22 vous permettra de rejoindre Apt en une vingtaine de minutes.

Le site du parc naturel régional du Luberon permet de se renseigner sur la législation en vigueur, notamment sur celle liée au bivouac qui est toléré en dehors de la période estivale : « Le bivouac (campement sommaire provisoire, avec ou sans tente, du coucher au lever de soleil) est interdit l’été dans les massifs forestiers. Le reste de l’année il peut être toléré » (extrait du document Luberon attitude publié par le parc).

Pour l’hébergement, il n’y a qu’un seul refuge non gardé sur le parcours, celui du Gros Collet. Il est dans un état moyen mais permet de passer la nuit à l’abris en cas de mauvais temps. La porte d’entrée a disparu mais il dispose de chaises et d’une cheminée. Si un hébergement plus confortable est souhaité, des gîtes jalonnent le parcours (voir plus haut).

Pour ceux qui souhaitent explorer un peu plus la région, le site du parc naturel régional du Luberon proposent de nombreuses suggestions d’activités.

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Textes et photos (c) Benoit Malot